Le chaman pénétra dans une vaste salle vivement éclairée. Les plafonds étaient hauts et les murs de pierre étaient décorés d’immense fresques représentant des scènes de combats entre les Paladins et les seigneurs Nains. Le héros qu’on apercevait au centre du chef-d’œuvre n’était autre que Garhamlas, le chefs des Paladins. Au fil du temps, ce surhomme était devenu un mythe et sa force et son courage étaient connus de tous.
Les Paladins étaient un Ordre très respecté . Ils étaient chargés de la protection de la race des Hommes et il n’avait jamais failli à leur tâche. Devenir Paladin était un rêve que nourissait tous les enfants cependant, accéder à cette fonction requierait de nombreuses qualités. Le cœur devait être aussi léger et pur qu’une plume, le corps devait être aussi dur et vigoureux que le fer. Le siège de leur ordre était installé dans la cité d’Albe sur les Terres de Braetasïa, au cœur même de la ville. Les Paladins étaient au nombre de trois et l’Ordre était toujours dirigé par Garhamlas. C’est lui en personne qui vint accueillir le vieux chaman. Les deux hommes se regardèrent et soudain, une étincelle s’alluma dans le regard du Paladin.
« _ Elessar, est ce vraiment toi ? » Le chaman releva le capuchon en peau d’ours qui dissimulait son visage puis s’avança.
_ Oui, Garhamlas, c’est bien moi. Celà fait maintenant longtemps que nos routes ne s’étaient pas croisées.
_ Je suis très honorer de te recevoir dans mon humble palais. Viens te reposer et te restaurer en ma compagnie. Le voyage a du être pénible…
_ C’est vrai. Un peu de repos ne me fera pas de mal.
Elessar le chaman et Garhamlas s’était connu sur les champs de bataille, il y a très longtemps. Tous deux avaient alors le même idéal : la paix. Cependant, ils avaient pris conscience : la guerre faisait partie de la raison d’être de leurs races même. Et c’est ainsi que de combats en combats,ils s’étaient fait une raison : ils étaient guerriers et ils le resteraient…
Après un repas d’une grande qualité, les deux amis se rendirent dans les appartements de Garhamlas afin de discuter en toute tranquilité. La pièce dans laquelle il pénétrèrent était de dimensions raisonnable. Dans un coin, une cheminée. De petites bûches alimentaient le foyer rougeoyant qui livrait un combat sans merci à la fraîcheur de la nuit. Trois fauteuils, placés en arc de cercle, face au feu, semblaient inviter les deux amis. Tout dans cette pièce avait quelque chose de chaleureux et le chaman, habitué à vivre dans sa caverne avec pour seuls compagnons les esprits, avait l’impression d’être étranger à tout ce confort.
Les deux amis prirent place dans les fauteuils en soupirant d’aise. La paix qui régnait dans cette salle était telle que chacun hésitait à aborder la raison de la présence du vieux chaman.
Garhamlas coupa le silence :
« _ Je te sens préoccupé Elessar. Quels démons sont parvenu à te faire sortir de ta caverne pour t’amener jusqu’ici, à Albe ? Les esprits t’auraient ils rapporter de mauvais présages ?
_ Malheureusement… Te souviens-tu du Jeune Barakthrall ?
_ Si je m’en souviens ? Bien sur ! Il nous avait causé bien des soucis. De nombreux guerriers sont tombés sous sa lame durant les guerres qui nous ont opposés à ces maudits Trolls.
_ Il est à présent le chef du clan Tlocktar. Il semblerait qu’il ai décidé de venger ces aïeux tombés sous nos coups. En ce moment même, il lève une armée et se prépare à entrer en guerre contre le peuple de la Nuit.
_ Qu’avez vous à craindre d’un petit clan d’Orcs sans cervelle ?
_ Le problème est bien là ! Barakthrall à l’esprit vif et fin. Il tente de rallier d’autres clans à sa cause. De jour en jour son armée grossit et je sais que sans aide nous ne pourront contenir leur assault.
_Tu es donc venu me demander de l’aide ?demanda Garhamlas.
_ Oui ! répondit le chaman.
_ Tu dois savoir que j’accepterai volontiers cependant je ne peux prendre une telle décision seul, en sachant le nombre de vie qu’elle engagera. Je vais convoquer le conseil. Notre décision te parviendra demain, avant le coucher du soleil.
_ Bien !
Les deux amis se regardèrent, leur sourire emprunt de tristesse, puis le chaman se leva et sorti de la salle sans un mot.
Le lendemain matin, à l’aube, Elessar entrepris de visiter la cité d’Albe. Dans toute la Braetasïa, aucune ville n’égalait la Belle Blanche tant dans la taille que dans la splendeur. En effet, Albes était réputée pour ses batisses et ses rempart blancs d’une magnificience exceptionnelle. La légende racontait que les ennemis qui voulait prendre d’assault la fière cité Blanche était aveuglé par la lumière du soleil qui se réfléchissait sur ses remparts immaculés.
La cité s’organisait en trois parties. Au cœur, était installé le siège de chaque Ordre. Autour, on trouvait toutes sortes de commerce, des tavernes ou encore des auberges. Dans cette partie de la villes, les quartiers étaient organisé par profession. Il y avait le quartier des forgerons, celui des menuisiers, des orfèvres…La troisième partie correspondait aux habitations. Le tout était entouré par les immmense murailles qui faisait la gloire de la cité. Hors des remparts, les paysans travaillaient du matin au soir afin de pourvoir au besoin de toute la cité. Les champs s’étendaient sur des milliers d’hectares et ressemblaient à des océans d’or en cet saison d’été. La période durant laquelle les paysans récoltaient le fruit d’une longue année de labeur provoquaient à chaque fois une vive agitation. La fin des récoltes était célébrée avec beaucoup de ferveur et de joie. Tous les habitants de la cité d’Albe festoyait durant toute la journée et la bonne chaire et le vin était de mise. Etant donné l’agitation des campagnes, les ruelle de laville étaient quasiment désertes. La chaman avançait au hasard des allées une brume de questions recouvrant ces pensées. La plus grande guerre que la race des Elfes n’ai jamais connu… Des combats féroces, sanglants et exempt de toute sorte de compassion ou de pitié… C’était bien peu comparé à ce qui attendait réellement Numenil. Le Jeune Elfe était loin d’imaginer ce à quoi il serait confronté dans peu de temps. Lui le chaman, qui avait vu ce que le jeune guerrier n’avait pu percevoir devait-il lui révéler toute la vérité ? Numenil était-il prêt à entendre des mots qui pour lui ne signifiraient rien ? Telles étaient les questions que le vieil homme se posaient en continuant de marcher. Le bruit de ses pas sur les dalles encores chaudes résonnait dans les rues étroites pour aller se perdre dans le ciel. Ce dernier déclinait une palette de bleu annonçant ainsi la fin du jour. Le vieillard, se rappellant les paroles du Paladin s’empressa de rejoindre la salle du conseil. Il emprunta le grand axe qui menait directement au cœur de la ville. Celui-ci était très fréquenté. Des charettes tirées par de robustes chevaux remontait l’allée en direction des greniers à grain qu’elles approvisionnaient. Des citadins regagnaient leur maison au terme d’une longue journée d’efforts. Le chaman remonta l’allée sans prêter attention au brouhaha que produisaient les allées venues des charettes et des passants. Bientôt, il arriva sur le parvis d’une immense construction. Les lourdes briques de pierres qui formaient les murs de l’imposante batisse avaient des dimensions extravagantes. Aucune fenêtre ne venait déchirer les murs épais. L’édifice en lui même donnait une impression d’austèrité inquiétante. La Chaman poussa les lourdes portes en chêne et pénétra dans un vaste vestibule éclairé par une multitude de torches. Il parcouru quelques couloirs et s’arrêta en face d’une porte en fer ornée d’enluminures gravées dans le métal. Il entra et fut accueilli par une douce chaleur. Les trois paladins siègeait dans de superbes trônes. Un fauteuil avait été installé à l’attention du chaman qui s’y assis sans un mot. Il jaugea les trois Paladins du regard, tentant de discerner leur choix. Garhamlas, Moran et Leodry semblaient perdus dans leurs pensées. Puis, le Chef de l’Ordre prit une longue inspiration et commença :
« _ Le conseil a longuement délibérer et à pris sa décision. Cela fait longtemps que je suis à la tête de l’Ordre et les choses n’ont pas vraiment changé depuis tout ce temps. Cependant, en cet époque de troubles, je pense qu’il est sage d’ apporter du renouveau. La personne qui t’acompagnera dans cette guerre se trouve derrière cette porte… Le chaman se tourna vers la porte que pointait Garhamlas. Celle-ci s’ouvrit sans grincer. Dans l’encadrement, un jeune homme se tenait debout. Ses longues mèches blondes retombait sur ses larges épaules, encadrant un visage musclé, emprunt d’un charme indéniable. Tout en armure, le colosse tenait dans sa main droite une épée immense.
_ Adrarran, quatrième Paladin, t’accompagnera mener cette guerre, termina Garhamlas.
note : les critiques se feront dans le sujet "critique" déjà créer.
Sujet: The Shadow's Elf Story Chap 2 
Jeu 28 Juin - 17:26